Reconversion professionnelle: prenez votre indépendance!

Si la tendance prend de l’ampleur depuis une vingtaine d’années, les questionnements qui poussent à vouloir autonomiser son activité professionnelle se font plus pressants que jamais depuis le début de la pandémie de covid-19. Il est avant tout question de s’assurer une stabilité accrue en ne dépendant pas d’une entreprise pouvant être fragilisée par des évènements extérieurs, mais cela résulte plus profondément d’une mutation de la perception du travail et des attentes qui lui sont liées.

Aujourd’hui, le meilleur emploi n’est plus celui qui apporte la meilleure rémunération ou position sociale. Quotidien moins stressé, temps plus important consacré à la famille ou aux loisirs, autosatisfaction accrue, etc. Nombreux sont les arguments poussant de plus en plus de travailleurs à sauter le pas en optant pour l’indépendance ; nous allons tenter d’en détailler quelques-uns ici.

Trouver une alternative au schéma de travail traditionnel

Autrefois, les travailleurs recherchaient en premier lieu la stabilité. La certitude de percevoir un revenu stable ou évolutif dans le temps, via un plan de carrière transparent, était le schéma idéal et privilégié. Les attentes évoluent et la carrière n’est plus perçue de la même manière : les travailleurs sont en recherche d’aventures professionnelles plus passionnantes et acceptent davantage d’incertitude.

Travailler sans les contraintes habituelles du salariat

Le salariat est synonyme de contraintes de plus en plus difficiles à accepter sur le long terme, malgré les efforts des entreprises pour prendre en compte le bien-être des collaborateurs et rendre plus flexible l’exercice du travail. La pandémie et les confinements ont par ailleurs démontré qu’un bouleversement dans la manière de travailler n’excluait pas une réelle productivité, et que la confiance laissait la possibilité à chacun de s’investir dans sa tâche de la manière qui lui correspond le mieux. Pourtant, les entreprises ont repris leurs habitudes de fonctionnement dès que la situation sanitaire l’a permis, plus ou moins à l’identique.

Il est ici question, notamment, des contraintes liées aux horaires de travail figés, de la pénibilité des trajets aux heures de pointe, du temps perdu en réunions interminables ou encore du poids de la hiérarchie, parfois pas si indispensable à la productivité. Envisager l’indépendance, c’est décider de s’extraire de cette conception chronophage du travail, en construisant son propre modèle plus axé sur ses besoins propres et pouvant tout aussi bien procurer un revenu confortable.

Se sentir plus libre dans sa vie professionnelle

Pour poursuivre sur la gestion du temps, l’indépendance a cet avantage de permettre d’allouer les plages horaires les plus efficaces à la réalisation de ses missions. Un créatif pourra travailler la nuit si cela lui chante, la gestion administrative pourra s’intercaler dans les moments de moindre concentration : à l’opposé de l’uniformisation, il s’agit d’ultra personnaliser l’organisation du quotidien.

Définir son emploi du temps, c’est aussi libérer des plages horaires qui sont importantes à notre bien-être : l’un préparera sa session de travail de fin de journée par un footing à 15 heures, un autre consacrera la fin de l’après-midi à ses enfants et reprendra le travail après leur coucher, etc. Le choix de l’indépendance vise dans ce cadre, à ne plus s’astreindre à des pratiques qui nous sont imposées et peuvent ne pas nous correspondre.

Ajoutons que la liberté de définir les process professionnels qui nous semblent les plus efficaces laisse place à un épanouissement plus grand, nourri d’autosatisfaction et permettant d’appliquer au quotidien les valeurs qui nous animent. Si la contrepartie comprend des responsabilités plus importantes, l’apparition de statuts professionnels comme la micro-entreprise ou le portage entrepreneurial concourent à simplifier la vie d’un entrepreneur indépendant, qui peut alors pleinement se concentrer sur son savoir-faire et l’obtention de nouvelles missions.

Se concentrer sur ses vraies compétences

Rendre compte de son activité et de ses résultats, se réunir pour planifier les actions, gérer des plannings communs sont autant de tâches annexes, de process qui n’ont le plus souvent rien à voir avec les compétences de base d’un salarié, mais sont inhérents au fonctionnement de la plupart des entreprises. Des heures entières consacrées chaque semaine à autre chose que la mission initiale, pour l’accomplissement de laquelle un contrat de travail a été signé. Des tâches éloignées de la passion du travailleur ayant mené des études pour parvenir à ce poste, et qui peuvent l’encourager à devenir indépendant en vue de maximiser son temps de travail effectif.

Evidemment, un travailleur indépendant devra assurer sa gestion, son évolution, sa communication et sa commercialisation. Il existe cependant des solutions pour minimiser le nombre d’heures allouées à ces tâches annexes, comme l’affiliation à un réseau professionnel. Celui-ci apporte un soutien et des moyens limitant au maximum le temps consacré à d’autres tâches que la mission principale de l’entrepreneur, qui pourra dès lors produire plus et engendrer davantage de chiffre d’affaires.

Gagner du temps sur ses journées

Accéder à l’indépendance conduit à un gain de temps qui peut s’avérer important au quotidien : une organisation différente quant aux horaires permet d’éviter les trajets domicile-travail et leurs embouteillages par exemple, lorsque la mission n’est pas réalisée directement depuis le domicile. Les plages horaires de travail peuvent par ailleurs se raccourcir car les moments d’échange et d’organisation collective se voient réduits aux seuls contacts avec les clients.

En conséquence, un travailleur indépendant peut plus facilement qu’un salarié, prévoir des moments pour des activités annexes, sportives, artistiques ou autres, et consacrer du temps à ses proches. En France, une personne sur cinq intervient en soutien à un proche en déficit d’autonomie, c’est dire à quel point un gain de temps est bienvenu. Travailler pour vivre plutôt que vivre pour travailler est sans doute une idée trottant dans la tête de tous les futurs entrepreneurs.

Devenir indépendant est une solution pour qui est en recherche d’un bon équilibre de vie, car cette situation permet de s’adapter aux besoins propres à chacun. Attention, tout le monde n’est cependant pas fait pour cela, et certains apprécient au contraire le cadre protecteur du collectif et s’y épanouissent pleinement. Il n’y a pas de règle qui ne souffre d’exception !

Entreprendre en 2022 : quelles activités porteuses pour les indépendants ?

Voici quelques pistes quant aux métiers offrant actuellement des chances importantes de réussite, dans le contexte de la pandémie ou de l’évolution sociétale. Il s’agit d’une liste loin d’être exhaustive et les entrepreneurs passionnés ne manqueront pas de découvrir d’autres opportunités.

Un service de livraison ou de transport

Depuis le début de la crise sanitaire, la commande à distance de tous types de produits, de l’alimentaire à la high-tech, a fortement progressé. La fréquentation des magasins est en baisse, et les métiers de la livraison connaissent un essor inédit. L’idée n’est pas de concurrencer les grands transporteurs nationaux voire internationaux, plutôt d’offrir un service de dispatch local. Les sociétés de livraison et même les transporteurs requièrent de l’aide face au surplus d’activité : un micro entrepreneur pourra assez facilement trouver des clients en ce domaine.

L’immobilier, métier phare pour les indépendants

Deuxième idée, la reconversion vers le métier d’agent immobilier indépendant est en vogue. Il faudra être préparé à affronter une concurrence acharnée, mais l’entrepreneur pourra compter sur l’appui d’un réseau de mandataires immobiliers efficace. Celui-ci pourra fournir un cadre, des outils, un service support pour l’édition de documents et une aide juridique. Moyennant une commission non excessive sur les ventes – sans risque donc – ce type de réseau permet un lancement en douceur et augmente largement les chances de réussir sa création d’entreprise.

La cuisine végétale, pour allier valeurs et qualité de vie sur un marché florissant

Autre secteur en plein essor : la cuisine végétale. Un sondage nous apprend que trois Français sur quatre désirent réduire leur consommation de viande et introduire plus de végétaux dans leur alimentation. Un entrepreneur sensible à la cuisine pourra se faire une place en tant que chef spécialiste du végétal, et trouver une clientèle autour de chez lui par différents biais. Ajoutons qu’en matière de cuisine végétale, les normes sont bien moins contraignantes que pour les activités culinaires intégrant des aliments carnés : un fait rassurant pour un cuisinier indépendant !

Pour devenir un travailleur indépendant et bénéficier de tous les gains évoqués, changer d’orientation professionnelle n’est pas toujours une nécessité. Il est avant tout question d’exercer son métier – sa passion – différemment. Préserver une vie personnelle épanouie et agir en accord avec ses valeurs en sont les motivations principales. Le statut de micro-entrepreneur offre des atouts indéniables pour tenter sa chance sans risque financier et pérenniser le cas échéant son activité. Quand vous lancez-vous ?