Devenir agent commercial en immobilier indépendant : comment assurer vos arrières ?

Publié le 16 octobre 2023

Devenir agent commercial en immobilier indépendant : comment assurer vos arrières ?

S’installer en tant qu’agent commercial en immobilier indépendant peut engendrer de l’inquiétude, notamment financière. Pour autant, un projet bien préparé en amont peut apporter une certaine sérénité au moment de franchir le pas.

Une planification précise servant de guide, le recours aux aides existantes, le choix du bon statut ou encore, l’intégration à un réseau sont des clés qui réduisent les risques d’un côté, et maximisent vos chances de réussite par ailleurs. Explications.

Devenir agent commercial immobilier : les étapes-clés préliminaires

Planifier au plus juste la montée en puissance de votre activité vous permettra de vous assurer que votre projet est viable, par le respect des étapes que vous aurez vous-même fixées. Pour mettre toutes les chances de votre côté, certaines bases doivent être pensées et développées en amont.

Définir ses objectifs

En premier lieu et en fonction de la manière dont vous comptez exercer la profession d’agent commercial en immobilier, il vous faudra établir un business plan. Etalé sur deux à trois ans, celui-ci doit comprendre votre modèle économique, vos objectifs en termes de gain de chiffre d’affaires, les charges fixes liées à votre activité et une étude de marché.
Le business plan sert ensuite à vous fixer des objectifs à suivre dans le temps, mais vous décharge également de la pression d’en faire toujours plus : il est un guide, presque un accompagnateur.

Préciser son positionnement sur le marché

Et pour établir un bon business plan, il vous faudra déterminer la manière dont vous allez insérer votre activité sur le marché, en répondant à certaines questions. Quelle clientèle allez-vous cibler ? Quel type de biens vous sentez-vous le plus à l’aide de commercialiser ? Sur quelle zone géographique comptez-vous prospecter ?

Il s’agit ici de tenir compte de vos envies, mais pas que. Par exemple, la densité d’agents sur un territoire donné peut rendre votre installation hasardeuse. En centre-ville surtout, le maillage est bien souvent serré. Dès lors, élargissez votre zone de chalandise ou repérez une place vacante, à cause d’un départ à la retraite ou de la cessation d’activité d’une agence notamment, pouvant survenir en ces temps d’incertitude où les agents insuffisamment préparés ou souffrant de trop de charges fixes songent à se reconvertir.

Développer un réseau professionnel

Par ailleurs, démarrer une activité est bien évidemment chronophage, par les nombreuses actions de prospection qu’il vous faudra mener pour vous faire connaître. Il est bon alors de favoriser la portée de ces actions et de préparer un gain de temps sur d’autres parties, en constituant à l’avance un réseau professionnel sous deux axes.

Le premier consiste à entrer dans les bonnes grâces des professionnels liés à l’exercice de votre profession : notaires locaux, service urbanisme et personnel de mairie en général, entreprises de bâtiment, et commerçants qui pourront parler de vous.

Le second axe doit vous permettre de vous faire connaître d’un maximum de prospects potentiels, en intégrant les milieux que vos cibles fréquentent naturellement : clubs de sport, associations, réseaux professionnels, etc. Pour éviter l’échec de votre lancement, séduisez vos potentiels clients avant même de vous installer, par votre personnalité plutôt que grâce à une carte de visite. En vous identifiant autrement que comme un professionnel qui les démarche, vous gagnerez leur confiance et deviendrez l’option évidente lorsqu’un projet immobilier émergera.

Choisir un statut

Enfin et lorsque vous y serez prêt, choisissez un statut qui marquera officiellement votre arrivée sur le marché. L’option de la micro entreprise est certainement mieux indiquée pour assurer ses arrières.
Elle permet en effet de limiter au maximum les charges et les risques, le temps de la montée en puissance de l’activité et même durablement, surtout dans le cadre de l’affiliation à un réseau, nous y reviendrons.

Conseiller en immobilier en rendez-vous avec un couple de seniors.

Solliciter les dispositifs d’aide à la création d’entreprise

Divers dispositifs permettent aux créateurs d’entreprises de bénéficier d’un coup de pouce financier ou de facilités sécurisantes pour l’installation.

L’aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise (ACRE)

Il s’agit d’une exonération de 50% des cotisations sociales, valable jusqu’à la fin du troisième trimestre civil suivant la date d’immatriculation de l’entreprise.

Le gouvernement soumet cet avantage à des conditions strictes, et le réserve notamment aux chômeurs, aux entrepreneurs qui s’installent au sein de quartiers prioritaires de la politique de la ville ou encore, aux repreneurs d’entreprises en difficulté. Il est par ailleurs nécessaire de ne pas avoir bénéficié de l’Acre durant les trois dernières années.

Le maintien de l’aide au retour à l’emploi (ARE)

Indirectement liée à la création d’entreprise, l’ARE permet de compléter le revenu d’un entrepreneur qui s’installe et ne réalise pas un chiffre d’affaires lui permettant d’atteindre son salaire mensuel de référence calculé par le Pôle Emploi.
Le cumul perdure tant que les droits à l’ARE ne sont pas épuisés, et s’applique chaque mois où le chiffre d’affaires est insuffisant.

L’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (ARCE)

Elle est réservée aux chômeurs bénéficiaires de l’ARE et de l’ACRE, ayant créé une entreprise postérieurement à la fin du dernier contrat de travail. Cette aide permet de toucher en deux versements, 60% du montant des droits au chômage (ARE) restant à percevoir à la date de création de l’entreprise. Bien évidemment, l’aide au retour à l’emploi ne sera dès lors plus versée, il s’agit de substituer un système par un autre. L’ARCE a été renforcée depuis le 1er juillet 2023, le pourcentage étant auparavant fixé à 45%.

Il s’agit pour le demandeur d’emploi en création d’entreprise, d’arbitrer entre un besoin de trésorerie sur la durée et durant la montée en puissance de son activité, ou un besoin financier immédiat visant, par exemple, à financer les frais d’installation ou des outils.

Les dispositifs régionaux d’aide à la création d’entreprise

En remplacement du Nouvel accompagnement à la création ou la reprise d’entreprise (Nacre) en partie abandonné depuis 2017, il incombe à chaque région de proposer un plan d’accompagnement spécifique à la création d’entreprise. Vous trouverez sur le site web de votre région les informations vous concernant.

Le congé pour création d’entreprise

Enfin, certaines entreprises peuvent accorder un congé pour création d’entreprise, à un salarié justifiant de plus de deux ans d’ancienneté et si cela ne pénalise pas la bonne marche de l’entreprise. La démarche répond à des règles strictes édictées par le gouvernement.

Le congé n’est pas rémunéré, sauf si des conditions plus favorables existent, par le biais de la voie contractuelle ou d’usages. Enfin, la décision de revenir ou non dans l’entreprise au terme du congé, doit être signifiée à l’employeur trois mois avant la fin du congé.

Personne indépendante travaillant dans le secteur immobilier.

Attention aux exigences légales de la profession !

Ne devient pas agent immobilier qui veut ! Et heureusement, au vu des sommes en jeu et de l’importance des projets pour la vie des personnes accompagnées. Des conditions sont donc imposées pour l’exercice de la profession :

  • Disposer de la carte professionnelle d’agent immobilier ;
  • Justifier d’un diplôme bac+3 au minimum ou justifier d’une expérience professionnelle significative dans le domaine de l’immobilier ;
  • Dans certains cas, bénéficier d’une garantie financière d’un montant minimum de 30 000 € pour les deux premières années d’exercice, puis de 110 000 € ;
  • Ne pas être interdit de gestion ou d’exercer une activité commerciale ;
  • Souscrire une assurance en responsabilité civile professionnelle (RC Pro) ;
  • Disposer d’un statut permettant de facturer des honoraires et de verser des cotisations sociales, en s’immatriculant au registre du commerce et des sociétés (RCS).

Nous pouvons ajouter à cette liste les obligations incombant à un agent en exercice, comme le respect des normes pour la rédaction des documents ou l’affichage des mentions obligatoires sur les annonces.

Les sanctions peuvent être lourdes en cas de manquement à l’ensemble de ces conditions. Pour les entrepreneurs souhaitant s’installer, il existe toutefois des solutions alternatives aux conditions les plus contraignantes, en s’affiliant à un réseau notamment.

Devenez indépendant, mais pas seul !

Car en immobilier, devenir chef d’entreprise indépendant ne veut pas nécessairement dire agir seul. S’affilier à un réseau permet de bénéficier de divers avantages, le premier étant d’intervenir sous l’égide de la carte professionnelle possédée par le réseau. Ce dernier vous forme aux bonnes pratiques de la profession, initialement et en formation continue, et assure un tutorat rassurant. Dans les faits, les agents commerciaux en immobilier qui rejoignent un réseau pour exercer leur activité sont des agents mandataires de celui-ci. Les conditions pour exercer sont donc bien moins contraignantes, et il faudra pour l’essentiel souscrire une assurance en responsabilité civile professionnelle, et s’immatriculer au registre du commerce et des sociétés (RCS).

Qui dit assurer ses arrières dit également éviter les dépenses inutiles. Un réseau performant met par ailleurs à votre disposition ses outils professionnels et peut dispenser un conseil pertinent à toutes les étapes de l’exercice du métier d’agent immobilier.

Enfin, la notoriété du réseau est gage de développement plus rapide de la vôtre. Sans oublier le positionnement parfois spécifique du réseau, qui permet de solliciter plus facilement la clientèle. Sextant se distingue des autres réseaux par plusieurs aspects : le réseau bénéficie d’un positionnement historique unique sur l’international, propose un accompagnement à la rénovation énergétique, et ses mandataires ont accès, en plus de la clientèle résidentielle, à une clientèle d’investisseurs.

S’installer en tant qu’agent immobilier est aujourd’hui rendu plus facile grâce à l’existence des réseaux de mandataires. Pour sécuriser votre lancement, limitez les risques par ce biais, et préparez votre projet le plus en amont possible : vous n’aurez alors plus qu’à chasser les mandats !

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