Et si 2023 était une bonne année pour devenir agent mandataire immobilier ?

Publié le 5 juillet 2023

Et si 2023 était une bonne année pour devenir agent mandataire immobilier ?

Le marché immobilier est en pleine mutation, et l’incertitude persiste quant aux règles qui régiront demain tant les transactions que les rapports entre les agents et leurs clients. Dans un tel contexte, une personne motivée à l’idée d’exercer ce métier peut légitimement hésiter à s’installer et plutôt adopter une posture d’attente.

L’analyse de la situation fait cependant clairement apparaître que la patience pourrait nuire à la réussite d’un agent désirant aujourd’hui se faire une place sur le marché. L’année 2023 est en fait propice à la mise en place d’une base de travail saine et dynamique. Voici pourquoi.

Une nouvelle donne immobilière

Reprécisons en premier lieu les évolutions récentes du marché immobilier. Depuis plus d’une année maintenant, nous pouvons observer :

  • Une hausse des taux d’intérêts applicables aux crédits immobiliers : un crédit sur 20 ans pouvait être souscrit à 1,40% environ en juin 2022, tandis qu’un dossier équivalent se voyait proposer un taux pouvant atteindre 3,50% en juin 2023.
  • La remontée progressive du taux d’usure, qui peut encore constituer un frein à la concrétisation des transactions. Normalement trimestrielle, sa révision intervient chaque mois depuis février 2023 (pour une durée prévue de 6 mois) afin de suivre au plus près l’évolution du marché. Il était fixé pour juin 2023 à 4,68%, contre 2,41% au premier trimestre 2022.
  • Une possible stagnation voire baisse des prix au sein des grandes agglomérations, qui semble cependant relever d’un ajustement après une forte hausse des prix dans la période d’après crise sanitaire, et peut également s’expliquer par un regain d’intérêt pour les villes moyennes, impactant celui pour les plus grandes.
  • Le durcissement de la politique des banques, qui exigent des dossiers toujours plus solides.

La première conséquence de toutes ces évolutions a été la réduction du niveau de transactions effectivement réalisées, et la montée de l’inquiétude (légitime) des professionnels du secteur de l’immobilier. Pourtant, il faut considérer que le marché se maintient malgré les difficultés, et se montre d’une solidité remarquable : 1,1 millions de transactions ont été réalisées en 2022, ce qui en fait la deuxième année la plus dynamique jamais enregistrée, juste derrière 2021.

S’il est prévu que ce décompte baisse encore en 2023, un nombre conséquent de signatures d’actes de vente devrait encore être recensé, à un niveau comparable à celui de 2018 selon les projections, nous y reviendrons.

L’opportunité de conquérir un marché moins dense

Pour un agent immobilier envisageant de démarrer son activité, plusieurs aspects se révèlent positifs en ce moment.

Des mandats plus simples à obtenir

Côté vendeurs, la situation n’est pas évidente à appréhender. Face à la diminution du nombre d’acquéreurs potentiels qui se présentent, aux interrogations quant au niveau de prix acceptable et à l’inquiétude sur la qualité suffisante du dossier financier en face, beaucoup qui auraient auparavant mené seuls leur transaction, ressentent aujourd’hui le besoin d’être accompagnés par un professionnel.

L’agent immobilier en mal d’activité – car il s’installe tout juste – aura ainsi plus de facilité à convertir chaque contact en signature de mandat, voire à négocier l’exclusivité de la mise en vente. Ce stock important de biens immobiliers lui laisse ensuite davantage de chances de satisfaire à la demande des acquéreurs qu’il rencontre, initiant alors un cercle vertueux conduisant à la sécurisation rapide de son activité. Il sera par ailleurs en position de force lors du retour du marché à une phase plus dynamique.

Une concurrence moins féroce

Le deuxième aspect concerne la densité de concurrents présents sur le marché local. La crise sanitaire et la situation actuelle du marché opèrent un tri entre les acteurs présents : les plus fragiles disparaissent, au profit des enseignes les mieux organisées qui récupèrent par ailleurs, par ce biais, une clientèle naturelle.

Les réseaux de mandataires en particulier, révèlent alors leur véritable force grâce aux charges supportées par tout le réseau, là où un agent indépendant doit financer par lui-même l’ensemble de ses outils et où, même pour les grosses enseignes disposant d’un nombre conséquent d’agences physiques, le poids du foncier pèse lourd sur le point d’équilibre financier de l’activité. Un agent décidant de lancer son activité de manière indépendante a, aujourd’hui plus que jamais, intérêt à s’allier à un réseau qui réduira considérablement le risque pris et lui permettra de tranquillement lancer son activité sans subir de charges délétères.

Devenir un agent mandataire perfectionniste et perfectionné

Et c’est bien tout l’enjeu pour un nouvel agent immobilier : devenir performant et constituer son réseau, sans avoir à fournir un effort financier qui n’est pas compensé par une réussite immédiate. La situation actuelle du marché qui tourne de manière quelque peu ralentie, laisse aux agents en installation le temps de se former convenablement et de tester les bonnes pratiques sur le terrain plus sereinement.

Quant aux agents expérimentés qui proviendraient des enseignes qui disparaissent notamment, ils ont le loisir de faire le point sur leurs connaissances comme sur leurs pratiques, et de démarrer un nouveau challenge, pourquoi pas en rejoignant un réseau de mandataires. Certains y gagneront l’indépendance et d’autres, un soutien pour exercer mieux et à moindre coût.

S’il y a une chose à retenir de la période actuelle, c’est que seuls les agents dont l’activité est la plus structurée auront l’opportunité de développer leur activité dans un contexte où les exigences sont un cran plus haut certes, mais le marché toujours source de nombreuses opportunités à saisir.

L’immobilier restera un domaine porteur !

Car si baisse d’activité il doit y avoir, les projections de la FNAIM annoncent tout de même l’honorable score de 950 000 transactions attendues en 2023. Si l’information nous laisse entrevoir une diminution de près de 15% du nombre de transactions au regard de l’année précédente, elle signifie également que ce nombre impressionnant d’affaires à traiter, qui figure parmi les records de transactions, doit être pris en charge par les professionnels de l’immobilier. Ce niveau n’avait par ailleurs jamais été atteint avant 2018 !

Le bon sens nous révèle également que le logement reste un besoin primaire : quelle que soit la situation du marché, la vente immobilière ne peut pas cesser. L’ajustement intervient surtout dans la manière dont les ressources d’un foyer sont allouées. La part des dépenses liées au logement peut augmenter à la suite de l’envolée des taux, ou les exigences en termes de localisation et de superficie être revues à la baisse : les transactions seront tout de même réalisées. La période que nous connaissons est assimilable à un moment de latence, le temps que les acteurs réalisent les modifications nécessaires dans leurs projections.

Profiter du calme du marché et de l’hésitation de bien des concurrents potentiels à s’installer ou à se développer, pour démarrer votre activité dès que possible, est sans aucun doute le meilleur moyen de performer. En apportant énergie et motivation sur le marché en 2023, se faire une place sera plus facile qu’auparavant – avec les bons outils, les bonnes pratiques et les connaissances nécessaires, bien entendu !

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